Des personnels de différents blocs opératoires du CHU (centre hopistalier universitaire) de Purpan, à Toulouse, sont en grève ce lundi 25 janvier. En cause : le manque de moyens humains et le paiement d'heures supplémentaires, notamment.
"Ras le bloc. On ne cédera pas sur nos revendications, maintenant, on est un collectif et on en a marre de ces conditions" : les personnels des blocs opératoires pédiatrie et orthopédie du CHU de Purpan unissent leurs forces pour dire leur ras-le-bol. Ils sont en grève ce lundi 25 janvier et se sont rassemblés en fin de matinée pour exprimer leur colère, bloquant brièvement le passage du tram.
D'après eux, le manque de moyens, structurel, met à mal leurs conditions de travail. "Ces conditions sont très détériorées", explique Marjorie Canado, infirmière au bloc pédiatrie et syndiquée à la CGT. "On accuse une perte d'effectifs d'un tiers de notre masse salariale. On souhaite avoir la possibilité de former correctement nos jeunes recrues : à l'heure actuelle, on n'y arrive plus".
Les jeunes ne restent pas. On a un turn-over très important.
Pour les grévistes, le nerf de la guerre, ce sont bien les effectifs et le remplacement des absents. Pour pallier ces manques, les heures supplémentaires se mulitplient, les week-ends non prévus initialement sur le planning aussi.
On est très souvent réquisitionné abusivement.
Pour éviter l'hémorragie et la fuite des plus jeunes insuffisamment formés, selon la CGT, dans ces services, le collectif demande à la direction d'attirer puis de fidéliser ces personnels aux moyens de primes, à hauteur de 150 euros par mois. Et de titulariser tous les contractuels.
"On ne cédera pas et si la direction ne veut pas nous entendre, nous saurons aller jusqu'à elle".
La direction du CHU, qui a rencontré une délégation à ce sujet, vendredi dernier, assure ce soir que des propositions concrètes ont été faites, notamment concernant une "stratégie de recrutement pérenne", en l'occurrence 15 personnes depuis cet été et dans les mois à venir. Les demandes de temps partiel seraient également acceptées. Tout comme les formations de 18 mois de dix infirmières et le paiement des week-ends non prévus en heures supplémentaires.
Quant aux revalorisations salariales, en revanche, la direction du CHU dit s'appuyer sur des "champs règlementaires nationaux" dont elle ne peut s'écarter.